mercredi 4 mars 2009

And the band played on...


Je m'étais toujours dit quelque part que je ne mettrai jamais un article sur un film, mais bon, là ça s'impose.
En plus, LA chose improbable : un film de 1993 ( oui parce qu'on va dire qu'à partir de certaines dates, il est plus dur de m'intéresser...ça me fait penser à un vieux film de vampires que j'ai vu cet été, là par contre, un article comique s'impose pour le coup ).  En plus (on top of that in English), justement c'est un film qu'on nous a montré en anglais et en anglais (j'entends en cours d'anglais et en anglais;)

Bref, parlons peu, parlons bien. C'est un film de Roger Spottiswoode qui parle du SIDA mais pas n'importe comment.
En fait, c'est plutôt l'épidémiologie du SIDA, l'histoire naturelle de la maladie ou plutôt comme on nous le dit ( attention les yeux ) l'angiogénèse ( non j'étale pas ma culture reviens! )
On voit les premiers cas dans les années 80, la haine littérale des politiciens envers les homosexuels qui refusent de débloquer les fonds pour la recherche pour une maladie qui éradique les gens qu'on voulait évincer en fait, la guerre entre Montagnié qui a isolé le virus en France et Galo qui l'a isolé aux Etats-Unis et ces deux éminents chercheurs se battent plus pour le prix Nobel que pour débloquer la situation.
On voit aussi le cheminement insupportable de la recherche: what do we think? What do we know? What can we prove?
Puis, voilà, finalement quand les transfusés et les hémophiles commencent à être atteints, on commence à se dire que, bon...il faudrait faire quelque chose, éventuellement, entre deux parties de golf,...

Sinon, j'ai pleuré deux fois.
J'ai pleuré quand un bébé qui avait été transfusé était atteint et multipliait les infections opportunistes inévitablement.
J'ai pleuré ( mais alors bien là ) quand un scientifique a annoncé à une femme qui avait été opérée du coeur qu'elle avait reçu du sang contaminé alors que la banque de sang savait qu'il y avait un risque. Son mari a fondu en larmes entre ses bras et elle, magistrale, l'a consolé et a gardé une tenue haute, fière et un regard fort, mon Dieu, c'était...oui, la force au féminin, puissance 1000.

Bref, les erreurs de l'histoire et du passé version film. Mais bon, ce que je me demande en fait, c'est : 
Quel film fera-t-on dans quelques années des erreurs que l'on fait aujourd'hui?


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